Marjorie François
COOPERATIVE DE COMMERCANTS

Marjorie François

Présidente de Biomonde Solidarité
« Au sein de Biomonde, la place des femmes se fait naturellement »

Après 15 ans en tant qu'ingénieur dans le secteur automobile, Marjorie François a repris en 2010 le magasin bio Saveur Nature de Villefranche-sur-Saône. Depuis, celui-ci a rejoint le groupement coopératif de magasins Bio Biomonde Solidarité, dont Marjorie François est aujourd'hui la présidente.

« Je me suis beaucoup investie pour développer et pérenniser ma société, mais au bout de deux ou trois ans, j'étais arrivée au bout du fonctionnement en tant qu’indépendant solitaire » explique Marjorie François. « En 2013, j'ai intégré le réseau Biomonde Solidarité dont les valeurs me correspondaient. Les réunions régionales m’ont tout de suite enthousiasmé. Les échanges avec les autres adhérents de la coopérative, chefs d’entreprise comme moi, m'ont beaucoup apporté. Par la suite, on m'a sollicité pour prendre des responsabilités, d'abord au niveau régional puis national. Je n'ai jamais pensé, ni construit mon parcours pour devenir présidente de Biomonde Solidarité. Selon moi, le principe d'une coopérative est que, pour la faire progresser, il faut s'investir. S'engager, donner du temps collectivement sont des valeurs auxquelles j’adhère totalement ».

Marjorie François - Biomonde
"Selon moi, le principe d'une coopérative est que, pour la faire progresser, il faut s'investir."

Une gouvernance collective sans arrière-pensée

Depuis juin 2017, son rôle en tant qu’administratrice du réseau lui a permis de prendre de la hauteur par rapport à son métier. « J’apporte ma contribution à la vision et aux objectifs que je pense être les bons pour Biomonde. C’est la véritable stimulation intellectuelle que j’attendais » explique-t-elle. La place accordée à l'égalité entre les femmes et les hommes au sein du conseil d'administration de la coopérative se fait naturellement. « Il n'y pas de règles fixées d'avance. Les postes tournent chaque année et les nominations évoluent au fil des individus. C'est la personne qui compte et non le genre. En 2019-2020, il y avait 2 hommes et 4 femmes ; en 2020-2021, la tendance s'est inversée, avec 2 femmes et 4 hommes ». Au sein de son entreprise, Mme François est attentive à l'équilibre globale de son équipe, composée de 8 personnes, quatre hommes et quatre femmes, mais aussi de jeunes/vieux etc... 

« Le fait de monter sa société, d'aller au bout de son engagement sont des gages de réussite pour les coopérateurs qui veulent s'investir, que ce soient des femmes ou des hommes », Marjorie François, Présidente de la coopérative de magasins Bio indépendants Biomonde Solidarité

Être reconnue avant tout pour ses compétences

« Le fait de monter sa société, d'aller au bout de son engagement sont des gages de réussite pour les coopérateurs qui veulent s'investir, que ce soient des femmes ou des hommes » argumente-t-elle.
Le statut coopératif (gouvernance collective et pouvoir partagé) donne la possibilité à chacun et à chacune de prendre part aux décisions. La prise de responsabilités des femmes est plus simple, plus facile. « Leur place se fait sans arrière-pensée. Sans faire de généralités, il me semble que les femmes souhaitent moins souvent « être calife à la place du calife ». Je n'aspire pas à une carrière chez Biomonde, je souhaite être reconnue pour mes compétences et mon engagement. » Pour elle, le modèle coopératif permet d'expérimenter la gouvernance collective et crée moins de freins quand il s'agit de partager le pouvoir de décision. « Les freins sont avant tout culturels, à l'école, dans les études supérieures, etc. Lorsque je faisais mes études d'ingénieur, il n'y avait que 15 % de femmes. Pourtant quand on regarde l'efficacité, les compétences des femmes à des fonctions de direction, on n'a pas à rougir d'être une femme ! »

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