FAQ

Les coopératives, c’est limité à certains secteurs d’activités.

FAUX. Les entreprises coopératives sont présentes dans tous les champs de l’économie : l’agriculture, le commerce, l’industrie, l’artisanat, le transport, la banque, l’éducation, le logement, etc. Les entreprises coopératives fonctionnent sur un modèle qui s’adapte à de nombreux secteurs, territoires ou problématiques.

Les coopératives, c’est vieillot, pas dans l’air du temps. Pas comme les starts-up !

FAUX. La coopérative est LE modèle d’entreprise à promouvoir. Les coopératives sont modernes et démocratiques. Un modèle dans l’air du temps !
Le modèle coopératif est une source d’inspiration pour l’économie dite du partage, collaborative, à mission…
Le modèle coopératif est une réponse aux besoins actuels de la société. Il permet d’explorer, expérimenter et inventer les nouveaux usages :
⦁ de nouveaux modes de travail, par exemple avec les coopératives d’activité et d’emploi (CAE) qui associent des entrepreneurs et leur garantissent un statut juridique d’« entrepreneur salarié », donc une protection sociale.
⦁ de nouveaux modes de partenariats, par exemple avec les sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) qui associent toutes les parties prenantes à un projet d’utilité sociale.
⦁ de nouveaux modes de consommation, par exemple avec les supermarchés coopératifs et participatifs dont les clients-consommateurs associés sont également des travailleurs bénévoles.
⦁ de nouveaux modes d’habitat, avec par exemple la création de coopératives d’habitants, qui répond à une demande citoyenne grandissante, de solidarité, de mixité sociale, de revitalisation urbaine, etc.

Les entreprises coopératives, ça ne concerne pas beaucoup de monde.

FAUX. Elles sont 23 000 en France, 180 000 en Europe et 2 millions dans le monde entier ! C’est un modèle d’entreprise méconnu mais qui est présent sur tous les continents et qui répond à des problématiques territoriales. Elles emploient en France plus d’1,3 million de salariés, soit 5,1% de l’emploi salarié. 1 Français sur 3 est membre d’une coopérative : 28,7 millions de sociétaires !

En France, les entreprises coopératives sont partout ! Vous les connaissez bien ! Vous les côtoyez tous les jours ou vous en consommez les produits. 1 marque alimentaire sur 3 est coopérative ! Et plus de 20 millions de Français sont clients sociétaires d’une banque coopérative.

Le saviez-vous ?
Super U, Paysan Breton, Yoplait, Bannette, Francine, Selectour, Delpeyrat, D’Aucy, Krys, Majuscule, Ethiquable, Moulin Roty, JouéClub, Best Western, Isigny, Biocoop, Monsieur Meuble, ORPI… toutes des marques coopératives !

Les entreprises coopératives ne sont pas très efficaces, ni performantes.

FAUX. Comme toutes les entreprises, les coopératives dégagent des résultats. En France, elles génèrent un chiffre d’affaires en 2020 de 330 milliards d’euros, soit deux fois le secteur de l’industrie automobile !

Elles sont des références sur leurs marchés, notamment dans trois secteurs majeurs :
⦁ Plus de 60% de la banque de dépôt
⦁ 40% du chiffre d’affaires de l’agro-alimentaire
⦁ 30% du commerce de détail
Les 100 premières entreprises coopératives sont parmi les leaders de l’économie française.

Les coopératives sont de petites entreprises.

FAUX. TPE, PME, ETI ou grandes entreprises, les coopératives sont de toutes les tailles et couvrent tous les secteurs d’activité. Elles sont leaders sur de nombreux marchés.
Les 100 premières coopératives génèrent un chiffre d’affaires de 247 milliards d’euros en 2018. De grandes entreprises coopératives accompagnent les Français dans leur quotidien :
⦁ SODIAAL, première coopérative laitière,
⦁ E. LECLERC, première enseigne de distribution en France,
⦁ ORPI, N°1 des agences immobilières en France,
⦁ BIOCOOP, 1er réseau de magasins bio en France,
⦁ GROUPE UP, N°3 mondial sur le marché des titres de service (ex. Chèque Déjeuner)

Les coopératives sont des entreprises comme les autres.

VRAI et FAUX. Comme toutes entreprises, les coopératives sont soumises à l’impératif de profitabilité et dégagent des résultats. Pour la majorité d’entre elles, elles sont pleinement dans le marché.
Mais les coopératives sont des entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) qui répondent à des principes de lucrativité limitée, d’intérêt collectif et de gouvernance démocratique.
Non, elles ne sont pas comme les autres.
Le modèle coopératif est un modèle d’intelligence collective où les richesses sont redistribuées équitablement entre les sociétaires, la coopérative et les investissements sur le territoire. Les sociétaires pratiquent la démocratie d’entreprise, sur le principe « une personne, une voix ».
Les coopératives ont le sens du temps, elles ne sont pas contraintes par des actionnaires extérieurs. C’est un modèle d’entreprise qui donne la priorité au réinvestissement du profit dans la société plutôt qu’à la rémunération du capital ; il est fortement territorialisé et par nature « non délocalisable » et « non opéable ».

Les entreprises coopératives sont des entreprises rurales.

VRAI et FAUX. Le modèle coopératif est un modèle de proximité, bien implanté dans les territoires, en zone rural, urbaine et périurbaines. 73% des 100 premières entreprises coopératives françaises ont leur siège social en-dehors de la région parisienne, 86% en-dehors de Paris, contrairement aux grandes entreprises françaises.

Parmi les coopératives agricoles présentes dans le Top 100, 96% ont un siège social en-dehors de l’Ile-de-France, 74% en zone rurale.
Plus de la moitié des points de vente des coopératives de commerçants sont implantés dans les communes de moins de 10 000 habitants ce qui crée une vraie proximité entre ces commerçants et leurs clients.
Mais les coopératives sont également implantées dans les grands bassins d’emploi et sont parfois les premiers employeurs dans leur région.

Il n’est pas facile de créer une entreprise coopérative.

VRAI et FAUX. Vous partagez un projet d’activités économiques avec d’autres personnes qui ont les mêmes besoins que vous ? L’entreprise coopérative est la structure adaptée. Elle peut revêtir la forme commerciale ou civile, selon l’activité. Comme pour toute création d’entreprise, créer une entreprise coopérative nécessite une connaissance des caractéristiques juridiques, des règles de fonctionnement et des démarches.

Selon votre projet et le type de coopérative que vous souhaitez créer, des réseaux coopératifs existent pour vous accompagner. Modalités de création, régime fiscal, organisation de la gouvernance, ressources financières…, les réseaux d’accompagnement partagent avec vous leurs outils et leur expertise. Contactez-les !

Être sociétaire, ça ne change rien.

FAUX. Les sociétaires sont au cœur du projet coopératif.
Être sociétaire d’une coopérative permet :
⦁ aux artisans de mutualiser des services et des achats,
⦁ aux agriculteurs de vendre leur production au prix juste,
⦁ aux commerçants de bénéficier d’une enseigne tout en gardant leur indépendance,
⦁ aux salariés de créer un projet collectif d’entreprise,
⦁ aux habitants de se loger dans les meilleures conditions,
⦁ aux consommateurs d’être acteurs de leur consommation,
⦁ aux clients de banques de contribuer à la vie locale et aux actions de solidarité.

Dans les grandes coopératives, les sociétaires ont parfois le sentiment que leur voix ne change rien. Sociétaires, participez aux Assemblées générales ! Participez à la vitalité démocratique de votre entreprise !

Avec un taux de participation situé entre 4 et 8%, les banques coopératives réussissent à faire participer plus de 800 000 clients-sociétaires à leurs assemblées générales de proximité.
Ce taux est plus élevé dans les coopératives d’entreprises (47% pour les coopératives agricoles, 98% pour les coopératives de transport), et les coopératives d’usagers (50% pour les coopératives d’habitants).

Diriger une entreprise coopérative, c’est compliqué. Tout le monde veut décider.

FAUX. Ce modèle entrepreneurial fonde sa gouvernance sur le principe « une personne, une voix », à égalité. Il ne s’agit pas pour les sociétaires de décider « sur tout, tout le temps », mais de prendre ensemble les décisions stratégiques, en Assemblée générale. Ce temps de délibération est un acte essentiel de la vie de l’entreprise.

Le fonctionnement démocratique de la coopérative est basé sur un système de représentation : les sociétaires élisent les dirigeants de l’entreprise qui les représentent. L’équipe dirigeante élue veille à la bonne application des décisions votées en Assemblée générale, aux côtés de l’équipe salariée. Plus de 110 000 administrateurs et administratrices sont directement impliqués dans les 23 000 coopératives françaises.

Dans une coopérative, les salariés sont associés.

VRAI et FAUX. La qualité d’associés (sociétaires) au sein d’une coopérative dépend du type de coopérative et de l’activité exercée.
Dans les coopératives d’entreprises, les associés sont des entrepreneurs : agriculteurs, commerçants, artisans, marins-pêcheurs, transporteurs…
Dans les coopératives d’usagers ou d’utilisateurs, les associés sont les usagers, consommateurs, habitants.
Dans les coopératives bancaires, ce sont les clients-sociétaires.
La grande majorité des entreprises coopératives n’a donc pas vocation à associer les salariés.

Seuls deux modèles associent leurs salariés : la Scop-Société coopérative et participative et la Scic-Société coopérative d’intérêt collectif.
⦁ La Scop est une société coopérative de forme SA, SARL ou SAS dont les salariés sont les associés majoritaires. Si tous les salariés ne sont pas associés, ils ont vocation à le devenir.
⦁ La Scic est une coopérative multisociétariale qui associe toutes les parties prenantes. Dans la plupart des Scic, les salariés sont associés. En l'absence de salariés, sont associés les producteurs du bien ou du service vendu.

Les entreprises coopératives ne paient pas d’impôt.

FAUX. Il n’existe pas de régime fiscal privilégié pour les entreprises coopératives. Elles sont soumises à l’impôt, soit au niveau de la coopérative, soit au niveau de leurs adhérents. Du fait de leur ancrage territorial, elles payent même souvent davantage d’impôts que les entreprises du même secteur, non coopératives.

Si certaines entreprises coopératives bénéficient d’aménagements limités, ces exonérations viennent compenser le fonctionnement non capitaliste du modèle : délocalisation et rachat impossible, redistribution équitable des bénéfices, intérêt au capital limité, impartageabilité des réserves constituées au cours de la vie de la coopérative ou des actifs mobiliers et immobiliers, parts sociales remboursées à la valeur nominale, etc.